Troisième film en moins d'une semaine, le rythme est bon et la qualité est toujours au rendez vous. Je réalise que c'est mon premier Vinterberg et j'avais hâte de voir comment ce sujet allait être traité et dans quelle direction le réalisateur danois allait partir après un postulat de départ qui peut prêter à sourire.

Le pitch : Quatre amis décident de mettre en pratique la théorie d’un psychologue norvégien selon laquelle l’homme aurait dès la naissance un déficit d’alcool dans le sang. Avec une rigueur scientifique, chacun relève le défi en espérant tous que leur vie n’en sera que meilleure ! Si dans un premier temps les résultats sont encourageants, la situation devient rapidement hors de contrôle.

Drunk a reçu l'Oscar, le César et le Bafta du meilleur film étranger et je dois dire que c'est amplement mérité tellement le film ose aller loin dans l'irrévérence et dans le non politiquement correct. On reconnait bien ici l'audace du cinéma nordique.

Le film pourrait laisser croire qu'il prône la consommation d'alcool à outrance mais le film met surtout en avant la vie, l'amitié et les relations en général, qu'elles soient familiales, amicales ou professionnelles. Le film assez festif et joyeux n'oublie pas d'illustrer les dangers de l'alcool qui peut détruire les vies.

Mads Mikkelsen est encore une fois au diapason de l'histoire et du personnage qu'il incarne. Très touchant en prof d'histoire qui a perdu la passion d'enseigner. Son personnage passe par tous les états possibles.

Une vraie réussite de film.

Après Josep, voici une autre conséquence de cette période où Franco a régné sur l'Espagne. L'histoire d'Higinio est celle d'une centaine de "taupes" car c'est comme cela qu'on appelait ces personnes qui fuyait le régime en se cachant chez elles parfois pendant plus de trente ans.

Le pitch : Espagne, 1936. Higinio, partisan républicain, voit sa vie menacée par l’arrivée des troupes franquistes. Avec l’aide de sa femme Rosa, il décide de se cacher dans leur propre maison. La crainte des représailles et l’amour qu’ils éprouvent l’un pour l’autre condamnent le couple à la captivité.

Ce film m'a bouleversé car cela montre les conditions dans lesquelles vivaient ces hommes, à se cacher dans leur propre maison pour ne pas être dénoncés par leur voisinage et faisant vivre une vie très difficile à leur propre famille, obligée de mentir, de faire attention à tout ce qu'elle dise.

L'actrice Belen Cuesta a reçu le Goya de la meilleure actrice et c'est très mérité tellement elle est juste et à fleur de peau dans le rôle de l'épouse du personnage incarné par Antonio De la Torre. L'acteur d'El reino est une nouvelle fois impeccable dans ce rôle d'une sobriété exemplaire.

Le film est filmé de telle manière qu'il nous fait ressentir l'enfermement vécu par le héros. Il nous place à sa hauteur, nous voyons ce qu'il voit à travers un trou dans un mur. Le travail sur le son est très important également. Ce film un peu long tout de même (2h27) constitue un véritable devoir de mémoire et une belle leçon d'histoire sur une période bien sombre de l'histoire de l'Espagne.

Après 200 jours de fermeture, il me tardait de revenir dans une salle de cinéma et mon choix s'est porté sur ce nouveau Dupontel multi primé aux Césars et dont j'avais eu de très bon retours (merci Hélène, Franck et Nathalie). Verdict un peu plus loin dans cet article.

Le pitch : Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l'enfant qu’elle a été forcée d'abandonner quand elle avait 15 ans. Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable.

Ce film est une totale réussite à tous les points de vue. On retrouve ici encore une histoire de personnages marginalisés par une société qui les dépasse. La rencontre de deux solitaires superbement interprétés par Albert Dupontel et Virginie Efira. Le film est drôle avec des situations burlesques, des scènes très marquantes mettant en lumière le regard critique du réalisateur sur une société de plus en plus déshumanisée et individualiste. Mais le film nous apporte également de beaux moments d'émotion et une fin surprenante.

Un très bon film de reprise que je vous recommande fortement

200 jours ! c'est la durée pendant laquelle les cinémas ont été fermés donc c'est avec une grande impatience que j'attends la réouverture du 19/05. L'offre sera conséquente car vont se bousculer les films prévus avant la fermeture et ceux qui devaient sortir les semaines suivantes. Voici une sélection éclectique des films qui m'intéressent le plus.

Adieu les cons (de et avec Albert Dupontel, Virginie Effira, Nicolas Marié - 1h27) : Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l'enfant qu’elle a été forcée d'abandonner quand elle avait 15 ans.Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable.

Pourquoi ça me tente ? Parce qu'on a affaire encore une fois avec Dupontel avec des personnages complètement barrés, que la bande annonce est vraiment réussie et que les moyens sont là pour passer un bon moment.

Drunk (de Thomas Vinterberg avec Mads Mikkelsen, Thomas Bo Larsen et Magnus Millang - 1h57) : Quatre amis décident de mettre en pratique la théorie d’un psychologue norvégien selon laquelle l’homme aurait dès la naissance un déficit d’alcool dans le sang. Avec une rigueur scientifique, chacun relève le défi en espérant tous que leur vie n’en sera que meilleure ! Si dans un premier temps les résultats sont encourageants, la situation devient rapidement hors de contrôle.

Pourquoi ça me tente ? Parce que c'est drôle, irrévérencieux et que sous couvert de comédie, se cache une vraie réflexion sur notre société.

Mandibules (de Quentin Dupieux avec David Marsais, Grégoire Ludig et Adèle Exarchopoulos - 1h17) : Jean-Gab et Manu, deux amis simples d’esprit, trouvent une mouche géante coincée dans le coffre d’une voiture et se mettent en tête de la dresser pour gagner de l’argent avec.

Pourquoi ça me tente ? Parce qu'il s'agit du nouveau délire de Dupieux, que c'est absurde et drôle. Parce que ça nous change de toute la soupe qui nous est servi à longueur d'année.

Falling (de et avec Viggo Mortensen avec Lance Henriksen et Terry Chen - 1h53) : John vit en Californie avec son compagnon Eric et leur fille adoptive Mónica, loin de la vie rurale conservatrice qu’il a quittée voilà des années. Son père, Willis, un homme obstiné issu d’une époque révolue, vit désormais seul dans la ferme isolée où a grandi John. L’esprit de Willis déclinant, John l’emmène avec lui dans l’Ouest, dans l’espoir que sa soeur Sarah et lui pourront trouver au vieil homme un foyer plus proche de chez eux. Mais leurs bonnes intentions se heurtent au refus absolu de Willis, qui ne veut rien changer à son mode de vie...

Pourquoi ça me tente ? Parce que je suis impatient de voir la première réalisation de Viggo Mortensen qui faisait partie de la sélection de Cannes 2020. Parce que la relation entre les deux personnages promet de belles émotions de cinéma.

Envole-moi (de Christophe Barratier avec Victor Belmondo, Yoann Eloundou et Gérard Lanvin - 1h31) : Thomas passe ses nuits en boites et ses journées au lit, jusqu’au jour où son père, le docteur Reinhard, lassé de ses frasques, décide de lui couper les vivres et lui impose de s’occuper d’un de ses jeunes patients. Marcus a douze ans et vit seul avec sa maman. Il souffre depuis sa naissance d’une maladie grave qui rythme ses journées, entre le centre d’accueil médicalisé où il est scolarisé et des séjours répétés à l’hôpital. Cette rencontre va bouleverser le quotidien de l’un et de l’autre, et tout simplement changer leur vie.

Pourquoi ça me tente ? Parce que même si l'histoire a été vue et revue, c'est un film dans l'esprit d'Intouchables qui fait du bien en ces temps troublés.

Une vie secrète (de Jon Garaño, Aitor Arregi et Jose Marie Goenaga avec Antonio De la Torre, Belen Cuesta et Vicente Vergara - 2h27) : Espagne, 1936. Higinio, partisan républicain, voit sa vie menacée par l’arrivée des troupes franquistes. Avec l’aide de sa femme Rosa, il décide de se cacher dans leur propre maison. La crainte des représailles et l’amour qu’ils éprouvent l’un pour l’autre condamnent le couple à la captivité.

Pourquoi ça me tente ? Parce que cette période de l'histoire de l'Espagne m'intéresse beaucoup et qu'après l'excellent El reino j'ai très envie de retrouver Antonio de la Torre qui sans doute le meilleur acteur espagnol en activité. 

Le dernier voyage (de Romain Quirot avec Hugo Becker, Lya Oussadit-Lessert, Paul Hamy et Jean Réno - 1h27) : Dans un futur proche, une mystérieuse lune rouge est exploitée à outrance pour son énergie. Alors qu’elle change brusquement de trajectoire et fonce droit sur la Terre, Paul W.R, le seul astronaute capable de la détruire, refuse d’accomplir cette mission et disparaît. Traqué sans relâche, Paul croise la route d’Elma, une adolescente au tempérament explosif qui va l'accompagner dans sa fuite.

Pourquoi ça me tente ? Parce que je veux croire que le cinéma de genre français  peut encore nous surprendre et que j'aime la SF en général.

The father (de Florian Zeller avec Anthony Hopkins, Olivia Colman et Rufus Sewell - 1h38) : The father raconte la trajectoire intérieure d’un homme de 81 ans, Anthony, dont la réalité se brise peu à peu sous nos yeux. Mais c’est aussi l’histoire d’Anne, sa fille, qui tente de l’accompagner dans un labyrinthe de questions sans réponses.

Pourquoi ça me tente ? Parce que j'aime beaucoup Anthony Hopkins qui vient encore de gagner un Oscar et que la bande annonce est très intrigante et promet un film avec un beau suspense.