Seasons est un jeu de cartes actions avec de la gestion de ressources et du développement pour 2 à 4 joueurs d'au moins 14 ans et des parties de 60 mn environ.

Dans ce jeu les joueurs incarnent des sorciers participant à un tournoi de magie se déroulant sur 3 ans (manches), ceci dans un seul but : Devenir le nouvel archivage du royaume de Xidit (notez le beau clin d'oeil fait ici au jeu Dixit, le titre emblématique de la maison d'édition Libellud).

La partie débute par une phase de draft à 9 cartes (3 cartes par saison au départ) pendant laquelle, chaque joueur pourra commencer à établir sa stratégie de jeu. Chaque joueur a un plateau individuel qui lui permettra de collecter les 4 énergies présentes dans le jeu : air, terre, eau et feu. Ces énergies peuvent être converties en cristaux (les points de victoire du jeu) ou bien être utilisées pour poser des cartes pouvoir devant soi. Ces cartes représentent des objets ou des personnages (familiers) donnant des pouvoirs particuliers permettant d'acquérir de nombreux cristaux si le joueur parvient à combiner certaines cartes avec habileté.

En plus d'un plateau permettant de compter les cristaux, il y a un plateau de saisons qui mesure le temps et le passage des saisons.

Chaque joueur à tour de rôle va lancer les dés de la saison en cours. Ces dés donnent plusieurs choix d'actions :

• Recevoir de l'énergie,
• Recevoir des cristaux,
• Cristalliser des énergies (consiste à convertir des énergies en cristaux avec un cours différent en fonction de la saison en cours),
• Piocher une carte,
• Augmenter la jauge d'invocation de son plateau individuel (qui indique le nombre de cartes pouvant être posées devant soi).

A l'issue de la 3e manche, le joueur ayant accumulé le plus de cristaux l'emporte.

Ce jeu est une pure merveille grâce notamment aux illustration de Naïade et au matériel très coloré qui donne vraiment envie d'y jouer. Doté d'une belle profondeur, le jeu nécessite plusieurs parties pour se sentir à l'aise mais dès cette étape franchie c'est du pur bonheur.

Fort de son succès, deux extensions sont sorties en 2013 (Enchanted kingdom) et 2014 (Path of destiny).

Bonne parties !

Lorsque j'ai commencé à lire la saga du disque monde, mon ami Cédric m'avait dit quelque chose comme "Une fois passés les 3 premiers volumes, ce n'est que du bonheur"...J'ai beaucoup aimé les deux premiers volumes, qu'en est-il de celui-ci ?

L'histoire : Sentant venir sa mort prochaine, le mage Tambour Billette organise la transmission de ses pouvoirs, de son bourdon, de son fonds de commerce. Nous sommes sur le Disque-Monde. La succession s’y effectue de huitième fils en huitième fils. Logique. Ainsi opère le mage. Puis il meurt. Or, il apparaît que le huitième fils est cette fois… une fille. Stupeur, désarroi, confusion : jamais on n’a vu pareille incongruité. Trop tard, la transmission s’est accomplie au profit de la petite Eskarina…

Alors je ne vais pas faire durer le suspense plus longtemps : Des trois premiers volumes, celui-ci est celui que j'ai le moins apprécié. Ce 3e tome introduit de nouveaux personnages mais je trouve qu'il y a moins d'humour dans celui-ci et l'histoire traîne un peu en longueur.

Cela n'empêche pas l'auteur de traiter le thème de l'inégalité homme-femme vis à vis de la magie, plutôt réservé aux hommes dans le disque monde.

Un ton en dessous des deux précédents mais vivement le 4e tome...

Lorsque j'ai appris que le 3e volet de la nouvelle franchise Star Trek ne serait pas réalisé par J.J Abrams mais par Justin Lin, le réalisateur des derniers Fast & Furious, je n'étais pas rassuré....

L'histoire : Une aventure toujours plus épique de l’USS Enterprise et de son audacieux équipage. L’équipe explore les confins inexplorés de l'espace, faisant face chacun, comme la Fédération toute entière, à une nouvelle menace.

...Et puis j'ai vu la bande annonce qui m'a beaucoup plu et me suis mis à espérer. Au final, un divertissement tout juste au dessus de moyenne faute à un scénario un peu trop simpliste et prévisible.

​La réalisation n'est pas à la hauteur et souffre de la comparaison avec la flamboyance de J.J Abrams.

A noter, un joli hommage à Léonard Nimoy mais insuffisant à mon goût. Sans contestation le moins bon film des 3.

Voici sans aucun doute un classique des années 2000 et un jeu qui a redonné le goût du jeu à de nombreuses personnes. 7 wonders est un jeu de cartes pour 2 à 7 joueurs d'au moins 10 ans pour des parties de 30 mn environ.

Il s'agit d'un jeu de développement de civilisation autour des 7 merveilles du monde qui se joue en 3 manches appelées "âges".

Chaque joueur reçoit un plateau "merveille" individuel qu'il place devant lui et 3 pièces d'or. Au début de chaque âge,les joueurs vont procéder à un draft : chaque joueur reçoit 7 cartes, en choisi une qu'il place face cachée devant lui et passe les 6 cartes restantes à son voisin de gauche (ou de droite selon l'âge en cours) ainsi de suite jusqu'à reconstituer une main de 7 cartes.

Il existe 7 types de cartes :

• les cartes marrons : matières premières (bois, pierre, argile, or),
• les cartes grises : produits manufacturés (tissu, verre, papyrus),
• les cartes bleues (bâtiments civils),
• les cartes vertes (bâtiments scientifiques),
• les cartes jaunes (bâtiments commerciaux),
• les cartes rouges (bâtiments militaires),
• les cartes violettes (guildes).

Tous les joueurs jouent simultanément en choisissant une carte de leur main, qu'il pourront utiliser de 3 manières différentes :

• Poser la carte devant soi en payant son coût (certaines cartes sont gratuites de fait ou par chaînage (combinée à une carte acquise précédemment). Il sera possible de commercer avec ses voisins de gauche et de droite en payant des ressources dont on a besoin,
• Construire un étage de sa merveille en payant le coût demandé => Chaque étage construit rapporte un gain immédiat,
• Défausser la carte pour acquérir 3 pièces d'or de la banque.

A la fin de chaque âge, chaque joueur compare le nombre de boucliers présents sur ses cartes rouges avec ceux présents chez ses voisins de droite et de gauche. Chaque majorité rapporte des bonus (croissants au fur et à mesure des âges), chaque défaite rapporte des malus.

Les cartes vertes scientifique permettent d'acquérir des points de victoire en les collectionnant et en constituant des séries différentes.

Les cartes guildes sont très puissantes car elles rapportent des points en fonctions de types de cartes que l'on possède ou que possèdent nos voisins.

A la fin du 3e âge, on procède au décompte final et le joueur ayant le plus de points de victoire, l'emporte.

Ce jeu est vraiment une réussite de part sa fluidité, tout le monde joue en même temps, il réunit plusieurs mécaniques (draft, gestion de ressources, développement, commerce) et les illustrations de Miguel Coimbra sont magnifiques. Le jeu est bardé de prix (Tric trac d'or, As d'or, Spiel, etc...) et compte à ce jour de nombreuses extensions (Leaders, Cities, Babel,...).

Il existe depuis 2015 une version pour deux joueurs mais je vous en parlerai prochainement.

Parmi les plus de 600 titres parus à l'occasion de la rentrée littéraire 2016, il y a 66 premiers romans et parmi ceux-ci, je souhaiterai vous parler aujourd'hui de "Monsieur Origami", belle découverte faite grâce à Lucile, ma libraire préférée.

L'histoire : À l’âge de vingt ans, le jeune Kurogiku tombe amoureux d’une femme qu’il n’a fait qu’entrevoir et quitte le Japon pour la retrouver. Arrivé en Toscane, il s’installe dans une ruine isolée où il mènera quarante ans durant une vie d’ermite, adonné à l’art du washi, papier artisanal japonais, dans lequel il plie des origamis. Un jour, Casparo, un jeune horloger, arrive chez Kurogiku, devenu Monsieur Origami. Il a le projet de fabriquer une montre complexe avec toutes les mesures du temps disponibles. Son arrivée bouscule l’apparente tranquillité de Monsieur Origami et le confronte à son passé. Les deux hommes sortiront transformés de cette rencontre...

Jean-Marc Ceci est un auteur belge et "Monsieur Origami" est son 1er roman et je dois dire que c'est une vraie réussite car il m'a offert une bulle de zenitude au beau milieu de notre monde agité. La rencontre entre ces deux êtres au premier abord si différents est vraiment belle et leur révèlera beaucoup de choses sur eux mêmes.

Le style d'écriture est très épuré. Le livre de 158 pages se lit très vite. L'histoire est divisée en 4 chapitres dont les titres sont représentés en haut de chaque page sous forme de kanjis (sorte de calligraphie). Chaque page est constituée d'une dizaine de lignes qui font penser aux haïkus, ces poèmes japonais très courts.

Une belle découverte que je vous recommande vivement.

La saison cinéma démarre fort avec des propositions intéressantes provenant de cinéastes de divers horizons et des films reflétant notre époque et ses problèmes.

Frantz (de F.Ozon avec P.Beer, P.Ninney - 1h53) : Au lendemain de la guerre 14-18, dans une petite ville allemande, Anna se rend tous les jours sur la tombe de son fiancé, Frantz, mort sur le front en France. Mais ce jour-là, un jeune Français, Adrien, est venu se recueillir sur la tombe de son ami allemand. Cette présence à la suite de la défaite allemande va provoquer des réactions passionnelles dans la ville...Sorti depuis le 07/09/2016.

Mon avis : La beauté de bande annonce et le talent de François Ozon et de ses comédiens devraient suffire à nous attirer dans le salles pour un très beau moment de cinéma. Les 1ers avis sont excellents.

Comancheria (de D.Mackenzie avec C.Pine, B.Foster, J.Bridges - 1h42) : Après la mort de leur mère, deux frères organisent une série de braquages, visant uniquement les agences d’une même banque. Ils n’ont que quelques jours pour éviter la saisie de leur propriété familiale, et comptent rembourser la banque avec son propre argent. À leurs trousses, un ranger bientôt à la retraite et son adjoint, bien décidés à les arrêter...Sorti depuis le 07/09/2016.

Mon avis : On est proche de l'univers des frères Cohen avec une touche de social et des patelins américains bien paumés, j'adore...

Free state of Jones (de G.Ross avec M.McConaughey, G.Mbatha-Raw - 2h19) : En pleine guerre de Sécession, Newton Knight, courageux fermier du Mississippi, prend la tête d’un groupe de modestes paysans blancs et d'esclaves en fuite pour se battre contre les États confédérés. Formant un régiment de rebelles indomptables, Knight et ses hommes ont l'avantage stratégique de connaître le terrain, même si leurs ennemis sont bien plus nombreux et beaucoup mieux armés… Résolument engagé contre l'injustice et l'exploitation humaine, l'intrépide fermier fonde le premier État d'hommes libres où Noirs et Blancs sont à égalité...Sorti depuis le 14/09/2016.

Mon avis : Le film à grand spectacle de ce mois de septembre et un Matthew McConaughey qui n'en finit pas de nous surprendre.

Where to invade next ? (documentaire de M.Moore - 2h) : Dans son nouveau documentaire, Michael Moore décide de s'amuser à envahir le monde pour déterminer ce que les États-Unis peuvent apprendre des autres pays...Sorti depuis le 14/09/2016.

Mon avis : Habituellement donneurs de leçons, les américains auraient des choses à apprendre des autres pays dont la France ? ça nous promets un sommet d'ironie et un très bon moment.

Victoria (de J.Triet avec V.Efira, V.Lacoste et M.Poupaud - 1h37) : Victoria Spick, avocate pénaliste en plein néant sentimental, débarque à un mariage où elle y retrouve son ami Vincent et Sam, un ex-dealer qu’elle a sorti d’affaire. Le lendemain, Vincent est accusé de tentative de meurtre par sa compagne. Seul témoin de la scène, le chien de la victime. Victoria accepte à contrecœur de défendre Vincent tandis qu'elle embauche Sam comme jeune homme au pair. Le début d’une série de cataclysmes pour Victoria...Sorti depuis le 14/09/2016.

Mon avis : Attention, les apparences peuvent être trompeuses avec une Virginie Efira qui semble avoir élargi son jeu d'actrice au service d'un film à la fois drôle et dramatique car traitant de sujets plus graves.

Juste la fin du monde (de X.Dolan avec G.Ulliel, N.Baye, L.Seydoux - 1h35) : Après douze ans d’absence, un écrivain retourne dans son village natal pour annoncer à sa famille sa mort prochaine. Ce sont les retrouvailles avec le cercle familial où l’on se dit l’amour que l’on se porte à travers les éternelles querelles, et où l’on dit malgré nous les rancoeurs qui parlent au nom du doute et de la solitude...Sortie prévue le 21/09/2016.

Mon avis : Xavier Dolan est parait-il le nouveau génie du cinéma. Je n'ai encore jamais vu un seul de ses films. Peut être vais je commencer par celui-ci ? Sa bande annonce m'intrigue en tout cas.

Brooklyn village (d'I.Sachs avec G.Kinnear, J.Ehle - 1h35) : Une famille de Manhattan hérite d'une maison à Brooklyn, dont le rez-de-chaussée est occupé par la boutique de Leonor, une couturière latino-américaine. Les relations sont d'abord très cordiales, notamment grâce à l'insouciante amitié qui se noue entre Tony et Jake, les enfants des deux foyers. Mais le loyer de la boutique s'avère bien inférieur aux besoins des nouveaux arrivants. Les discussions d’adultes vont bientôt perturber la complicité entre voisins...Sortie prévue le 21/09/2016.

Mon avis : un film social, avec un sujet actuel qui est la crise immobilière et des décisions qui ont des conséquences sur les rapports humains.

Aquarius (de K.Mendonça Filho avec S.Braga, M.Jinkings - 2h25) : Clara, la soixantaine, ancienne critique musicale, est née dans un milieu bourgeois de Recife, au Brésil. Elle vit dans un immeuble singulier, l'Aquarius construit dans les années 40, sur la très huppée Avenida Boa Viagem qui longe l’océan. Un important promoteur a racheté tous les appartements mais elle, se refuse à vendre le sien. Elle va rentrer en guerre froide avec la société immobilière qui la harcèle. Très perturbée par cette tension, elle repense à sa vie, son passé, ceux qu’elle aime...Sortie prévue le 28/09/2016.

Mon avis : Un film rempli de nostalgie et mettant en lumière la lutte d'une femme ne souhaitant pas renoncer face au monde moderne qui broie les êtres fragiles.

Bonnes séances....

Lors de mes nombreuses soirées en ludothèques, j'ai eu l'occasion de découvrir des jeux méconnus mais qui se se sont avérés être de véritables petits bijoux. Fanorona fait partie de ceux-là. Il s'agit d'un jeu purement stratégique traditionnel de Madagascar pour 2 joueurs d'au minimum 7 ans pour des parties n'excédant pas les 15 mn. L'auteur du jeu est inconnu mais on date l'apparition de ce jeux au XVe siècle.

Le jeu est constitué d'un plateau de 45 cases. Chaque joueur dispose de 22 jetons à sa couleur. Le but du jeu est de capturer tous les pions adverses.

La capture peut de faire de deux manières différentes :

Par percussion : On avance son pion d'une case vers une case vide immédiatement adjacente à des pions adverses. Le joueur récupère alors tous les pions se trouvant sur l'axe de déplacement et se trouvant du côté où l'on se déplace.

Par aspiration : On recule son pion d'une case vers une case vide. Le joueur aspire tous les pions adverses de la ligne.

Lors du 1er coup de chaque joueur, on ne peut se déplacer qu'une seule fois sur un axe. Dès le 2e coup, il est possible de déplacer un même pion plusieurs fois à condition que chaque mouvement successif se fasse sur un axe différent. Il est don possible dans ce cas d'effectuer plusieurs prises.

J'ai immédiatement aimé ce jeu car je suis un fan de ce type de jeu stratégique comme le sont les dames, échecs, Quarto, Abalone, Yokai no Mori, etc...