Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Mes envies ciné de mars 2018

En ce mois de mars, ce ne sont pas moins de neuf films qui attirent mon attention et pas des moindres : Des films à grands spectacle mais également des petits films venus de pays comme le Maroc, Israel et le Brésil dont on connais moins le cinéma. Une très bonne occasion de découvrir de nouveaux horizons.

 

Les secret des Marrowbone (de Sergio G. Sanchez avec Anya Taylor-Joy, George MacKay - 1h51)  : Pour ne pas être séparés, Jack, 20 ans, et ses frères et sœurs plus jeunes, décident de cacher à tout le monde le décès de leur mère qui les élevait seule. Ils se retrouvent livrés à eux-mêmes dans la ferme familiale isolée, mais bientôt, d’étranges phénomènes indiqueraient qu’une présence malveillante hante leur unique refuge…sorti depuis le 07/03/2018.

 

Mon avis : Le cinéma espagnol a toujours été très inspiré pour nous faire peur. Le thème de la maison hantée est un classique. Je suis curieux de voir la vision de ce nouveau réalisateur ibérique.

 

 

Avant que nous disparaissions (de Kiyoshi Kurosawa avec Masami Nagasawa, Ryuhei Matsuda - 2h09 ) : Alors que Narumi et son mari Shinji traversent une mauvaise passe, Shinji disparaît soudainement et revient quelques jours plus tard, complètement transformé. Il semble être devenu un homme différent, tendre et attentionné. Au même moment, une famille est brutalement assassinée et de curieux phénomènes se produisent en ville. Le journaliste Sakurai va mener l’enquête sur cette mystérieuse affaire...sorti depuis le 14/03/2018.

 

Mon avis : Fan de la 1ère heure du cinéma de Kiyoshi Kurosawa, je retrouve ici la même veine de film que dans Kaïro qui est resté dans ma mémoire.

 

The battleship island (de Ryoo Seung-Wan avec Hwang Jung-Min, So Ji-sub - 2h12) : Pendant la Seconde Guerre mondiale, plusieurs centaines de Coréens sont emmenés de force sur l’île d’Hashima par les forces coloniales japonaises. L’île est un camp de travail où les prisonniers sont envoyés à la mine. Un résistant infiltré sur l’île élabore un plan d’évasion géant, afin sauver le plus grand nombre de prisonniers possible...sorti depuis le 14/03/2018.

​​​​​​​

Mon avis : Un blockbuster coréen relatant une page sombre de l'histoire japonaise avec d'énormes moyens pour un film à grand spectacle, il ne m'en faut pas plus pour m'intéresser.​​​​​​​

 

 

Hostiles (de Scott Cooper avec Christian Bale, Rosamund Pike - 2h13) : En 1892, le capitaine de cavalerie Joseph Blocker, ancien héros de guerre devenu gardien de prison, est contraint d’escorter Yellow Hawk, chef de guerre Cheyenne mourant, sur ses anciennes terres tribales. Peu après avoir pris la route, ils rencontrent Rosalee Quaid. Seule rescapée du massacre de sa famille par les Comanches, la jeune femme traumatisée se joint à eux dans leur périple. Façonnés par la souffrance, la violence et la mort, ils ont en eux d’infinies réserves de colère et de méfiance envers autrui. Sur le périlleux chemin qui va les conduire du Nouveau-Mexique jusqu’au Montana, les anciens ennemis vont devoir faire preuve de solidarité pour survivre à l’environnement et aux tribus comanches qu’ils rencontrent...sorti depuis le 14/03/2018.

 

Mon avis : Scott Cooper est très doué pour les portraits d'hommes singuliers (Crazy heart en était une belle illustration). On retrouve ici chez Christian Bale un peu du Kevin Costner de Danse avec les loups au coeur d'un western qui est l'un de ems genres préférés.

 

 

Razzia (de Nabil Ayouch avec Maryam Touzani, Arieh Worthalter, Abdelilah Rachid - 1h59) : A Casablanca, entre le passé et le présent, cinq destinées sont reliées sans le savoir. Différents visages, différentes trajectoires, différentes luttes mais une même quête de liberté. Et le bruit d’une révolte qui monte….sorti depuis le 14/03/2018.

 

Mon avis : J'aime beaucoup les films choraux, encore plus ceux qui dénoncent les carcans d'une société allant à l'encontre de la liberté de penser, d'aimer et de vivre comme chacun l'entends.

 

 

 

 

 

 

Les bonnes manières (de Juliana Rojas & Marco Dutra avec Marjorie Estiano, Isabel Zuua, Miguel Lobo - 2h15) : Clara, une infirmière solitaire de la banlieue de São Paulo, est engagée par la riche et mystérieuse Ana comme la nounou de son enfant à naître. Alors que les deux femmes se rapprochent petit à petit, la future mère est prise de crises de somnambulisme...sortie prévue le 21/03/2018.

 

Mon avis : Le cinéma brésilien se porte bien depuis quelques années et ce film très original à la fois conte et allégorie politique promet un beau moment de cinéma.

 

 

 

 

 

Les destinées d'Asher (de Matan Yair avec Asher Lax, Yaakov Cohen, Ami Smolarchik - 1h33) : Dès l’école primaire, puis au collège et au lycée, Asher, 17 ans, a toujours été un fauteur de troubles impulsif. Il a du mal à se concentrer en classe, est sujet à des accès de colère et de violence. Il est toutefois également doté d’un grand charme et se montre extrêmement débrouillard. Son père, très strict, le considère comme son successeur naturel qui reprendra l’affaire familiale d’échafaudages, mais Asher trouve un autre modèle masculin en la personne de son professeur de littérature, Rami, et noue avec ce dernier une relation très particulière. Déchiré entre ces deux mondes, Asher se cherche une autre vie et une nouvelle identité. Une tragédie soudaine le soumet à une ultime épreuve qui forgera sa maturité...sortie prévue le 28/03/2018.

 

Mon avis : Un premier film israélien sur la relation père-fils et l'envie de choisir le devenir de sa propre vie.

 

 

Marie Madeleine (de Garth Davis avec Rooney Mara, Joaquin Phoenix, Chiwetel Ejiofor - 1h59) : Marie Madeleine est un portrait authentique et humaniste de l’un des personnages religieux les plus énigmatiques et incompris de l’histoire. Ce biopic biblique raconte l’histoire de Marie, une jeune femme en quête d’un nouveau chemin de vie. Soumise aux mœurs de l’époque, Marie défie les traditions de sa famille pour rejoindre un nouveau mouvement social mené par le charismatique Jésus de Nazareth. Elle trouve rapidement sa place au cœur d’un voyage qui va les conduire à Jérusalem...sortie prévue le 28/03/2018.

 

Mon avis : Garth Davis est l'auteur de Lion, un film que j'avais beaucoup apprécié et Joaquin Phoenix est selon moi le plus grand acteur en activité. L'histoire de Marie Madeleine est passionnante. Trois raisons plus que suffisantes pour foncer en salle voir ce film.

 

 

Ready Player One (de Steven Spielberg avec Tye Sheridan, Olivia Cooke, simon Pegg - 2h20) : 2045. Le monde est au bord du chaos. Les êtres humains se réfugient dans l'OASIS, univers virtuel mis au point par le brillant et excentrique James Halliday. Avant de disparaître, celui-ci a décidé de léguer son immense fortune à quiconque découvrira l'œuf de Pâques numérique qu'il a pris soin de dissimuler dans l'OASIS. L'appât du gain provoque une compétition planétaire. Mais lorsqu'un jeune garçon, Wade Watts, qui n'a pourtant pas le profil d'un héros, décide de participer à la chasse au trésor, il est plongé dans un monde parallèle à la fois mystérieux et inquiétant…sortie prévue le 28/03/2018.

 

Mon avis : Retour du Spielberg auteur de films à grand spectacle comme Minority report et La guerre des mondes. La bande annonce promet beaucoup.

 

 
 
 
 

Voir les commentaires

Rien n'est joué d'avance de Patrick Bourdet avec Guillaume Debré (2014 - Editions Fayard)

Je lis très peu de biographies et celle-ci je l'ai lu grâce à ma collègue Rilcarme, que je remercie car j'ai adoré cette histoire tellement elle est incroyable.

 

Le pitch : Mon histoire a commencé dans des conditions tragiques et s’est poursuivie dans la barbarie. J’ai connu l’indigence, la brutalité de parents malades, la désespérance sociale. La misère a nourri mon enfance et mon adolescence.

 

Elle a aussi fait de moi un homme.J’ai grandi dans une cabane sans eau ni électricité, au fond de la forêt landaise, partageant mon quotidien avec ma mère alcoolique et ses compagnons violents. Pour me sauver, j’ai dû quitter cet enfer, seul. J’ai commencé à travailler très jeune, d’abord comme balayeur, puis comme ouvrier mécanicien, avant de gravir un à un tous les échelons.Ma réussite, ce n’est pas d’être devenu PDG. C’est de n’avoir jamais renoncé, d’avoir continué à apprendre et à me construire malgré l’adversité, puis d’avoir aidé les autres à s’accomplir.

 

C’est aussi d’avoir eu l’intuition, justement à cause de ma candeur, d’un projet innovant : certains métaux radioactifs de l’usine dans laquelle je travaillais pouvaient permettre de lutter contre le cancer. Cette idée, que personne n’avait eue avant moi, est peut-être sur le point de révolutionner ce qu’on appelle la radio-immunothérapie, une thérapie ciblée très prometteuse pour combattre la maladie. 

 

Je passe parfois pour un idéaliste, mais le fait est que certains de mes rêves se réalisent. Et puisque rien n’est jamais joué d’avance, peut-être cette histoire ne fait-elle que commencer. »

P.B.

 

Rilcarme m'a prêté ce livre en me disant, "je veux que tu lises cette histoire car cet homme est quelqu'un de très positif, comme toi". J'ai donc dévoré ce livre en très peu de temps et j'ai été ému jusqu'aux larmes en lisant certains passages. Patrick Bourdet est un véritable exemple pour tous ceux qui se sentant moins privilégiés, seraient tentés de baisser les bras face aux difficultés de la vie. De la chance, il en faut c'est certain et Patrick Bourdet en a eu car il s'est souvent retrouvé au bon endroit au bon moment et a fait des rencontres cruciales dans sa vie mais il a toujours eu une force et volonté hors du commun. 

 

Je vous recommande la lecture de livre car il fait énormément de bien.

 

Interview de Patrick Bourdet sur Europe 1 en 2014 (à lire après avoir lu le livre de préférence)

Voir les commentaires

La forme de l'eau (2016 - Guillermo Del Toro)

Je n'ai à ce jour vu qu'un seul film de ma sélection de février 2018 mais c'est celui que j'attendais le plus. Le retour de mon cinéaste mexicain préféré (les deux autres sont Alejandro Gonzalez Iñarritu et Alfonso Cuaron) moins de 3 ans après le gothique Crimson Peak.

 

 

Le pitch du film : Modeste employée d’un laboratoire gouvernemental ultrasecret, Elisa mène une existence solitaire, d’autant plus isolée qu’elle est muette. Sa vie bascule à jamais lorsqu’elle et sa collègue Zelda découvrent une expérience encore plus secrète que les autres…

 

 

Alors autant le dire tout de suite, je ne considère pas, comme on le lit en ce moment un peu partout, qu'il s'agisse du meilleur film de son auteur mais j'ai beaucoup aimé sa dernière oeuvre.

 

Recontre improbable

 

J'ai retrouvé ici l'utilisation par Del Toro d'un monstre nous signifiant qu'au delà des apparences, la monstruosité émmane la plupart du temps de l'homme, incapable d'aller au delà de ses préjugés et d'accepter la différence.

 

L'acteur Michael Shannon est excellent dans le rôle de l'agent Richard Strickland

 

De fait l'héroïne du film présente quelques similitudes avec la créature du film : Elle ne parle pas du fait de son handicap, elle vit dans sa bulle intérieure et elles est perçue comme un être différent tout comme cette créature amphibienne.

 

Elisa en compagnie de son voisin, deux être solitaires confrontés à la dureté de l'époque

 

L'actrice principale Sally Hawkins est très juste dans ce rôle, c'est le personnage le plus solaire et positif du film. Les acteurs secondaires qui interprètent son voisin et sa collègue de travail sont également très bien écrits et ont chacun leurs blessures et leurs vies solitaires.Mention spéciale à Michael Shannon dans le rôle de l'agent Richard Strickland, le méchant de l'histoire et qui incarne parfaitement le visage le plus sombre de l'Amérique des années 50, raciste, intolérante et fermée.

 

Octavia Spencer interprète la collègue de travail d'Elisa. Tout comme Richard Jenkins qui joue le voisin, elle est nommée à l'Osacar du second rôle.

 

L'esthétique du film dans un premier temps qui nous plonge au coeur des années 50 telles qu'on les imagine avec ses vieux appartements, les dinners, le cinéma avec sa grande façade lumineuse, les voitures et la mode de l'époque.

 

La bête rappelle l'étrange créature du lac noir, autre hommage au cinéma.

 

La film m'a rappelé certains films de Jean-Pierre Jeunet tels que "La cité des enfants perdus" car la photo me rappelle beaucoup celle de Darius Khondji. A noter que la couleur verte est dominante et il est curieux de voir comment elle apparaît tout au long du film (la tarte au citron vert, l'affiche publicitaire, les bonbons, la Cadillac,....).

 

Le film est rempli d'images poétiques comme celles-là.

 

Le seul bémol que je vois est le côté crédible de cet amour car très honnêtement, cette créature n'est vraiment pas attirante du tout et je pense que beaucoup ne parviendront pas à entrer dans cette histoire. Cela ne m'a personnellement pas gêner car je me suis tout de suite laissé happé par les images d'une grande poésie comme toujours chez Guillermo Del Toro. Un très beau film qui a reçu le Lion d'or au festival de Venise et qui s'annonce comme le grand favori des prochains Oscars, réponse la nuit prochaine.

La bande annonce de La forme de l'eau de Guillermo Del Toro

Voir les commentaires