Les restaurants dans le quartiers de Saint Germain des Prés, ce n'est pas ce qui manque mais des restaurants avec des thématiques originales et qui proposent une cuisine généreuse, c'est déjà plus rare.

Bergamote fait partie de ceux là, sa spécialité ? Les herbes fraiches. Ce qui frappe en tout premier lieu est le décor très rural fait de pierre et de bois, d'objets anciens disséminés avec parcimonie. Le service est impeccable et les plats sont issus de la cuisine française avec cette touche d'originalité qui donne envie de redécouvrir quelques classiques.

Parmi les nombreuses entrées, je recommande le camembert rôti à la poire, miel et romarin qui est tout simplement délicieux, les ravioles de Royan à la crème de ciboulette et gratinées au parmesan sont à se damner.

Du côté des plats, on est pas en restes non plus : tagines de poisson à la coriandre, won de crevettes, magret de canard.

Pour ce qui est des desserts, essayez le gâteau au chocolat maison ou la mousse d'amandes et son caramel au miel d'acacia.

Le midi et selon la formule choisie, les prix varient de 13,90€ à 22, 90€. Le soir cela peut monter jusqu'à 31,90€ donc cela reste plus que raisonnable.

Une adresse que je recommande chaudement si vous souhaitez sortir des sentiers battus.

Bergamote - 8, rue Montfaucon - Paris 6e - tel : 01.43.26.50.56

Site web : http://www.bergamote.org

Parmi les quelques livres lus cet été, "Un été au bord du lac" chaudement recommandé par Lucile, ma libraire préférée, occupe une place privilégiée car il m'a fait vivre un moment délicieux de lecture.

L'histoire : Entre les deux guerres, l'été, la bourgeoisie milanaise est en villégiature au bord du lac de Côme dans de grandes villas cossues. De jeunes adolescents découvrent les émois amoureux. Ils seront bientôt pris dans la tourmente du fascisme et de la Seconde Guerre mondiale. C'est un roman tendre et nostalgique mais "c'est aussi l'illusion anxieuse du silence, ce léger vertige fait d'insécurité et d'angoisse qui caractérise la culture européenne de l'entre-deux-guerres. Le petit drame de Giacomo, raconté ici avec tant de délicatesse, est le déchirement entre l'innocence et la maturité... Le crépuscule de l'adolescence de Giacomo devient la métaphore d'un crépuscule historique d'une époque sur le déclin".

J'ai eu l'impression de lire une poésie du début à la fin. L'écriture de cet écrivain milanais est une pure merveille et je ne saurai que trop recommander ce livre qui reflète la nostalgie d'une époque disparue et les premiers émois de son héros.

Un livre que je relierai sans doute souvent tant il m'a apporté apaisement et plaisir de lecture.

Voici un petit bijou de jeu familial au très beau matériel et de la part de l'un de mes auteurs préférés, à savoir Antoine Bauza. Takenoko est un jeu de placement pour 2 à 4 joueurs d'au moins 8 ans et pour des parties de 45 minutes environ.

Dans ce jeu, les joueurs doivent planter des parcelles afin d'y faire pousser du bambou pour nourrir un panda très gourmand, confié par la Chine au Japon.

Le jeu est constitué de tuiles, de deux figurines (le panda et le jardinier), de cartes et divers jetons ainsi que d'un plateau individuel par joeur.

Au début de la partie, chaque joueur reçoit 3 cartes objectif des 3 sortes différentes présentes dans le jeu. Au centre de la table, les figurines panda et jardinier se trouve sur la tuile de départ représentant le palais de l'empereur du japon, entouré d'eau.

Lors de son tour, chaque joueur doit :

1. Lancer le dé météo (sauf lors du premier tour) et appliquer l'effet correspondant au résultat (Action supplémentaire, faire pousser une section de bambou sur n'importe quelle parcelle irriguée, appliquer 2 fois la même action, faire fuir le panda n'importe où et lui faire manger une section de bambou, choisir un jeton aménagement ou bien choisir l'une des 5 actions précitées)
2. Effectuer 2 actions différentes parmi 5 possibles :

• Piocher 3 tuiles parcelles, en placer une sur l'espace de jeu et défausser les 2 autres
• Déplacer le jardinier en ligne droite et ajouter une section de bambou sur sa tuile d'arrivée
• Déplacer le panda en ligne droite et lui faire manger une pousse de bambou sur sa tuile d'arrivée
• Piocher une carte objectif
• Prendre une section de canal d'irrigation (pour la placer sur l'espace de jeu ou dans sa réserve)

La pose de tuile doit respecter des règles de placement, la pousse de bambou ne peut se faire que sur des tuiles qui sont irriguées. Pour ce faire, il est possible d'amener l'eau jusqu'à la tuile désirée à partir de la tuile de départ à l'aide de canaux d'irrigation ou d'une sorte de jeton aménagement. Certains jetons appliquent un effet à la parcelle sur lequel il est posé (irrigation autonome de la tuile, interdiction au panda de manger du bambou ou bien deux sections de bambous poussent sur la tuile au lieu d'une).

​Ce jeu plaira aussi bien aux petits qu'aux grands. C'est le jeu idéal pour démarrer dans la connaissance des jeux de société dits "modernes". Le jeu a obtenu de nombreux prix dont le prestigieux As d'or en 2012. Le matériel est de toute beauté et le jeu est fluide et divertissant à plusieurs mais fonctionne également très bien à deux.

Fort de ce succès, la première extension nommée "Takenoko Chibis" s'apprête à sortir le dans quelques jours.

Comme d'habitude, pour l'achat de vos jeux de société, je vous recommande de les acheter sur le site http://www.ludifolie.com qui propose des prix défiant toute concurrence car en dessous des prix du marché. Son responsable, Eric et son équipe sont très professionnels et sont de véritables passionnés qui sauront très bien vous conseiller à la boutique située au 76 avenue de la République à Vincennes, alors allez y nombreux !

Takenoko est actuellement proposé au prix de 31,90€. L'extension "chibis" sera proposée au prix de 17,90€.

Cette rentrée 2015 est très chargée en films qui s'annoncent intéressants : animation, documentaire, bionique, film d'espionnage. Il y en aura encore pour tous les goûts.

Le tout nouveau testament (de J.Van Dormael avec B.Poelvoorde, C.Deneuve - 1h50) : Dieu existe. Il habite à Bruxelles. Il est odieux avec sa femme et sa fille. On a beaucoup parlé de son fils, mais très peu de sa fille. Sa fille c’est moi. Je m’appelle Ea et j’ai dix ans. Pour me venger j’ai balancé par SMS les dates de décès de tout le monde…sorti depuis le 02/09/2015.

Mon avis : On ne peut pas reprocher à Van Dormael de manquer d'originalité ou de ne pas prendre de risques. Je n'avais pas aimé "Mr Nobody" mais suis prêt à retenter l'expérience avec celui-ci.

Miss Hokusai (animation de Keichi Hara - 1h33) : En 1814, HOKUSAI est un peintre reconnu de tout le Japon. Il réside avec sa fille O-Ei dans la ville d’EDO (l’actuelle TOKYO), enfermés la plupart du temps dans leur étrange atelier aux allures de taudis. Le "fou du dessin", comme il se plaisait lui-même à se nommer et sa fille réalisent à quatre mains des œuvres aujourd’hui célèbres dans le monde entier. O-Ei, jeune femme indépendante et éprise de liberté, contribue dans l’ombre de son père à cette incroyable saga artistique...sorti depuis le 02/09/2015.

Mon avis : J'aime beaucoup l'oeuvre d'Hokusai et cette histoire a des points communs avec "Big eyes" de T.Burton. Une belle évocation également du Japon au 19e siècle.

Life (d'A.Corbijn avec R.Pattinson, D.Dhaan, B.Kingsley - 1h51) : Un jeune photographe qui cherche à se faire un nom croise un acteur débutant et décide de lui consacrer un reportage. Cette série de photos iconiques rendit célèbre le photographe Dennis Stock et immortalisa celui qui allait devenir une star : James Dean...sorti depuis le 09/092015.

Mon avis : Belle histoire d'une relation entre le photographe et son célèbre modèle en devenir. Anton Corbin est très bien placé pour diriger ce film, lui qui a photographié les plus grande stars de notre époque.

Agents très spéciaux - Code U.N.CL.E (de G.Ritchie avec H.Cavill, A.Vikander - 1h57) : Au début des années 60, en pleine guerre froide, Agents très spéciaux - Code U.N.C.L.E. retrace l'histoire de l'agent de la CIA Solo et de l'agent du KGB Kuryakin. Contraints de laisser de côté leur antagonisme ancestral, les deux hommes s'engagent dans une mission conjointe : mettre hors d'état de nuire une organisation criminelle internationale déterminée à ébranler le fragile équilibre mondial, en favorisant la prolifération des armes et de la technologie nucléaires. Pour l'heure, Solo et Kuryakin n'ont qu'une piste : le contact de la fille d'un scientifique allemand porté disparu, le seul à même d'infiltrer l'organisation criminelle. Ils se lancent dans une course contre la montre pour retrouver sa trace et empêcher un cataclysme planétaire...sortie prévue le 16/09/2015.

Mon avis : La bande annonce est très jouissive et fait penser à l'esprit vintage de Kingsman.

Le prodige (d'E.Zwick avec T.Maguire, L.Schreiber - 1h54) : L’histoire de Bobby Fischer, le prodige américain des échecs, qui à l’apogée de la guerre froide se retrouve pris entre le feu des deux superpuissances en défiant l’Empire Soviétique lors du match du siècle contre Boris Spassky. Son obsession de vaincre les Russes va peu à peu se transformer en une terrifiante lutte entre le génie et la folie de cet homme complexe qui n’a jamais cessé de fasciner le monde...sortie prévue le 16/09/2015.

Mon avis : Biopic fascinant d'un personnage complexe en pleine guerre froide.

The look of silence (documentaire de J.Oppenheimer - 1h43) : Adi Rukun est ophtalmo itinérant. Au gré de ses visites, il enquête sur les circonstances de la mort de son frère aîné, accusé de « communisme » et assassiné pendant les grands massacres de 1965 et 1966 en Indonésie. La caméra de Joshua Oppenheimer accompagne Adi dans sa confrontation avec les assassins. Patiemment, obstinément, malgré les menaces, ils s'emploient ensemble à vaincre le tabou du silence et de la peur...sortie prévue le 23/09/2015.

Mon avis : Documentaire saisissant et aux images magnifique sur un sujet des plus graves. Je pense qu'on n'en sors pas indifférents.

Vers l'autre rive (de K.Kurosawa avec E.Fukatsu, T.Asano - 2h07) : Au cœur du Japon, Yusuke convie sa compagne Mizuki à un périple à travers les villages et les rizières. A la rencontre de ceux qu'il a croisés sur sa route depuis ces trois dernières années, depuis ce moment où il s'est noyé en mer, depuis ce jour où il est mort. Pourquoi être revenu ?...sortie prévue le 30/09/2015.

Mon avis : J'aime beaucoup l'oeuvre de Kiyoshi Kurosawa qui a toujours su traiter la thématique de la mort, des fantômes tout ça connecté au réel. Ce film semble magnifiquement beau.

Après plus de deux semaines d'absence sur le blog pour cause de vacances, me revoici pour vous parler du 1er tome de l'oeuvre la plus marquante de Terry Prachett "Les annales du disque monde".

L'histoire : Dans une dimension lointaine et passablement farfelue, un monde se balade à doss de quatre éléphants, eux-mêmes juchés sur la carapce de la Grande Tortue. Oui, c'est le Disque-monde. Les habitants de la cité d'Ankh-Morpork croyaient avoir tout vu. Et Deuxfleurs avait l'air tellement inoffensif, bonhomme chétif, fidèlement escorté par un Bagage de bois magique déambulant sur une myriade de petites jambes. Tellement inoffensif que le Praticien avait chargé le calamiteux mage Rincevent de sa sécurité dans la cité quadrillée par la Guilde des Voleurs et celle des Assassins ; mission périlleuse qui devait les conduire loin : dans une caverne de dragons ; peut-être jusqu'au Bord du Disque. Car Deuxfleurs était d'une espèce plus redoutable qu'on ne l'imaginait : c'était un touriste.

L'écrivain anglais Terry Prachett a souhaité avec cette oeuvre riche de 40 livres, parodier l'univers de la fantasy en détournant ses codes et en se moquant de ses personnages de héros qui sont la plupart du temps des clichés vivants. Dans ce premier tome, on suivra des personnages récurrents et qui apparaîtront dans la suite de l'oeuvre : Le mage Rincevent, le Patricien, Deux fleurs, le bagage, la mort.

On se surprend à sourire très souvent à la lecture de ce premier livre au vu des situations loufoques vécues par les personnages. Le personnage de Deux fleurs est particulièrement drôle et représente une caricature du touriste de base, complètement détaché de la réalité et obnubilé par la prise de photos, tordant...266 pages que l'on dévore sans s'en rendre compte. Je vous laisse, car je vais m'attaquer au deuxième tome.

Terry Prachett nous a quitté le 12 mars 2015 à l'âge de 66 ans.