Je vous ai déjà parlé de ce club de lecture formé à mon travail : 5 personnes lisant le même livre et partageant ensuite leurs impressions autour d'un café. Et bien en cette année 2018 le premier des deux livres lus était "Cité de verre", premier livre de La trilogie New-Yorkaise de l'américain Paul Auster.
Curieux de lire la suite, j'ai enchaîné avec les 2 livres suivants : Revenants et La chambre dérobée.
Avant de vous donner mon avis, voici le pitch des 3 livres :
Cité de verre : Un coup de fil reçu au milieu de la nuit plonge Quinn, un auteur de série noire, dans une aventure plus extravagante que toutes celles qu’il aurait pu imaginer. De cette aventure, alliant un humour kafkaïen à un sens du suspense digne de Hitchcock, la ville illimitée, insaisissable — New York —, est le théâtre au sens le plus accompli du terme : c’est à la fois le lieu privilégié des rencontres aléatoires et la scène de l’incongruité métaphysique.Cité de verre a valu à Paul Auster d’être désigné aux Etats-Unis et en Europe comme un chef de file de la nouvelle génération.
Revenants : Pour ce deuxième livre, Paul Auster met en scène d’autres personnages que ceux de Cité de verre. Les protagonistes ici se nomment Blanc, Bleu et Noir. Mais deux d’entre eux sont à nouveau des détectives privés et leurs tribulations à New York mettent une fois encore en évidence la précarité de l’identité en même temps que les très pervers effets de miroir du destin. De telle sorte que l’impitoyable filature, à laquelle on demeure suspendu comme dans les meilleurs thrillers, nous ramène aux interrogations du premier livre. Avec, cette fois, une intensité croissante dans le tragique. On comprend après cela que l’ascension de Paul Auster, parmi les écrivains de sa génération, ait été aussi irrésistible que la métaphysique angoisse où il nous fondentplonge.
La chambre dérobée : Fanshawe a disparu, laissant derrière lui, à New York, une femme (Sophie), un fils (Ben) et une série de manuscrits dont il veut que le destin soit confié à la discrétion d’un ancien condisciple (le narrateur). Une immense aventure commence sitôt que les pions sont ainsi disposés sur l’échiquier : le narrateur va conduire l’œuvre de Fanshawe au succès, épouser Sophie, adopter Ben, et… Mais il ne faut pas en dire davantage, la part du mystère n’est pas la moindre chez Paul Auster.
En lisant cette trilogie, j'ai découvert un auteur très talentueux, exigeant avec ses lecteurs car ses histoires mêlent habilement le polar, le fantastique, le rêve, la réalité. Toutes les histoires ont en commun la quête d'identité par l'errance dans un New York très cinématographique, la perception que l'on peut avoir des autres et de soi, la solitude et l'isolement. Tout chez Paul Auster me fait penser au cinéaste David Lynch dont je suis un fan absolu. En effet, même si l'on ne comprends pas tout et si de nombreuses questions restent ouvertes, le ressenti est le vertige provoqué par les multiples intrigues et personnages qui se confondent jusqu'à nous perdre parfois. Le style d'écriture est très plaisant et permet une immersion immédiate dans le récit.
L'univers de Paul Auster a constitué pour moi une belle découverte qui me donne envie d'en lire plus de cet auteur.