Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La loi de Téhéran (2021 - Saeed Roustayi)

Saeed Roustayi, retenez bien ce nom car nous avons ici à faire à un très grand talent du cinéma qui selon moi est à surveiller de près. Les images de son film que j'ai vu il y a deux jours me hante encore. Pour de bonnes raisons ?

 

Le pitch : En Iran, la sanction pour possession de drogue est la même que l’on ait 30 g ou 50 kg sur soi : la peine de mort. Dans ces conditions, les narcotrafiquants n’ont aucun scrupule à jouer gros et la vente de crack a explosé. Bilan : 6,5 millions de personnes ont plongé. Au terme d'une traque de plusieurs années, Samad, flic obstiné aux méthodes expéditives, met enfin la main sur le parrain de la drogue Nasser K. Alors qu’il pensait l'affaire classée, la confrontation avec le cerveau du réseau va prendre une toute autre tournure...

 

 

J'ai du mal à trouver les mots pour décrire l'expérience de visionnaire de ce film mais s'il faut trouver des qualificatifs, je dirai virtuose, haletant, oppressant, asphyxiant et impressionnant. Je pense que déjà avec ça, on commence bien et le commencement du film justement est très réussi avec une poursuite entre un policier et un dealer filmé de manière virtuose et avec un sens du rythme évident.

 

 

On nous a vendu ce film comme un thriller mais c'est bien plus que ça. A la limite du documentaire, le film radiographie sans jamais être binaire, cette société iranienne au travers de ses institutions (la police, la justice) et cette rivalité entre trafiquants/dealers et forces de l'ordre qui essaient tant bien que mal d'enrayer le phénomène du trafic de drogue avec le peu de moyens dont ils disposent.

 

 

Vu dans un premier temps du point de vue du policier (excellent Payman Maadi), le film se place ensuite du point de vue du trafiquant (également excellent Navid Mohammadzadeh) et donne à montrer les motivations de ce dernier.

 

 

Certaines scènes de prisons et de confrontations m'ont laissé au bord de la suffocation et je dois dire que peu de films m'ont provoqué cela. Il y aura un moment de pure poésie et comme une respiration après tant de moments oppressants avant une fin époustouflante et glaçante au possible.

 

 

C'est sûr, désormais je le sais, j'ai eu la chance de voir un très grand moment de cinéma. C'est pour ce genre de films que j'aime le septième art.

 

 

Foncez moi voir ça avant que le film soit retiré des écrans.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :